Cette fois encore, tu sortiras sans porter de sous-vêtements. Cette fois encore, tu seras munie de ton oeuf vibrant, que tu règleras au minimum. Tu enfileras également une robe qui se boutonne sur le devant, puis tu prendras ton appareil photo et tu t’éloigneras de chez toi d’au moins trois cents mètres.

Tu choisiras de te diriger vers un quartier relativement fréquenté, et quand tu l’auras atteint, tu demanderas à une ou un passant de te prendre en photo devant une affiche, un pan de mur, une porte, ce que tu veux… Si la personne accepte de prendre la photo, tu attendras qu’elle se soit éloignée, puis tu dégraferas le premier bouton de ta robe et tu augmenteras d’un cran l’intensité de ton oeuf vibrant. Si la personne refuse, tu n’auras pas à défaire de bouton, mais tu devras tout de même monter d’un cran ton oeuf vibrant.

Tu redemanderas la même chose à autant de personnes qu’il y avait de boutons fermés à ta robe quand tu es sortie. A chaque fois qu’une personne acceptera, tu dégraferas un nouveau bouton, en allant de haut en bas. A aucun moment, tu n’es autorisée à te servir de tes mains pour te couvrir ou maintenir ta robe fermée. A aucun moment, évidemment, tu n’as le droit de refermer le moindre bouton : tu prendras le chemin du retour en ayant dégrafé autant de boutons que tu as récolté de photos.

Si tu ramènes moins de trois photos, tu déboutonneras complètement ta robe en arrivant dans ta rue, et tu l’ôteras complètement, soit dans l’ascenseur, soit environ trois mètres avant d’atteindre ta porte. Au cours de cette sortie, tu auras le droit de te déplacer et de changer de rue ou de quartier pour chaque photo si tu le souhaites. Si quelqu’un te demande pourquoi tu veux ces photos, ou si on te fait une réflexion, tu diras que c’est pour un projet artistique.